Les charmes discrets de la vie conjugale
Je n'avais encore jamais vu de film de Claude Chabrol antérieur à l'époque où j'ai commencé à fréquenter les salles de cinéma au début des années 90. La femme infidèle (1969) découvert ce weekend dans de bonnes conditions m'a totalement conquis et ceci pour plusieurs raisons.
Déjà pour la simplicité du scénario qui en fait un film quasi intimiste malgré sa dimension thriller psychologique et son ambiance "chabrolienne" lorsque le père de famille d''une famille bien sous tous rapports tente de faire bonne figure devant l'évidence de l'infidelité de son épouse. Ceci jusqu’à l’inévitable dérapage …
Ensuite parce que les acteurs sont d'une grande justesse, notamment les trois principaux protagonistes : la femme (Stéphane Audran), le mari (Michel Bouquet), et l'amant (Maurice Ronet). Ils jouent tous les trois leur partition avec subtilité et retenue, notamment les deux premiers, impeccables interprètes d’un couple bourgeois assorti.
Pour finir, et je crois que c'est ce qui m'a le plus impressionné, ce sont l'élégance des couleurs chaudes et la qualité de la réalisation avec ses plans mobiles et ses cadrages inventifs et esthétiques.
Claude Chabrol, content de vous retrouver.