Ce dimanche matin, le MK2 Nation (Paris) proposait Virgin suicides dans le cadre du "cinéma club d’Ambre Chalumeau". Avant la projection, la journaliste nous a fait une indispensable mise en perspective.

Point de vue assez singulier sur l’adolescence, le premier long métrage de Sofia Coppola est un film proprement subjuguant. Datant de la toute fin des années 1990, il magnifie les années 1970 avec une élégante et esthétique poésie.

La beauté ravissante des cinq jeunes filles, parmi elles Kirsten Dunst en diamant incontestable, la prison dorée familiale, le spleen splendide et paradoxalement lumineux, les garçons fascinés qui n’en croient pas leurs yeux, qui n'osent pas trop s’approcher, avec la peur, inconsciente, de se brûler les ailes. On les comprend. Et puis enfin l’inconcevable et irréel drame …

26 ans après, la grâce et l’émotion, sublimées par la musique envoûtante du groupe Air, sont quasiment intactes. J’en suis sorti re-conquis.