Quand j'entends siffler le train
Dans mon imaginaire d'enfant, Le train sifflera trois fois représentait le western américain par excellence avec ses vedettes glamour, son décor de petite ville dans le désert, son affrontement final au pistolet et son titre français très romanesque (beaucoup plus qu'en anglais : High noon).
Le shérif du coin (Gary Cooper) vient d'épouser une jeune femme quaker (Grace Kelly) et s'apprête à retirer son étoile pour vivre une vie paisible de commerçant. Au sortir de la cérémonie, il apprend le retour en ville d'un dangereux hors-la-loi qu'il a arrêté il y a quelques années et qui revient sans aucun doute pour le descendre. Le shérif sait que le truand arrivera par le train de midi. Il est dix heures passées, doit-il rester ou s'enfuir ?
Décidément je l'aime beaucoup ce film qui a le mérite de la simplicité. Le scénario en temps réel de presque une heure et demie se déroule dans sa plus grande partie avant que le fameux train ne siffle son entrée en gare. Assez bavard, il repose essentiellement sur le portrait bien campé d'une bourgade de l'ouest américain dont la population aux points de vue divergents sur les événements monte en pression. Une excitation et un stress s'installent progressivement jusqu'au dénouement final. Bang bang.