Le cinquième élément (1997) Luc Besson

Le cinquième élément (1997) Luc Besson

Green

Quel plaisir de revoir sur grand écran Le Cinquième élément, un film qui a marqué son temps. À sa sortie en 1997, on n'avait jamais vu un film de science-fiction français, quand bien même il était en anglais, d'une telle ampleur et débauche de moyens. Il m'avait bluffé même si j'ai été davantage client des précédents films de Luc Besson : Le grand bleu, Nikita et Léon.

On peut dire que ce sont ses défauts qui en font ses qualités. Exhubérant et caricatural dans la forme par ses décors, personnages, costumes et dialogues, et un peu basique dans son récit et son message exagérément manichéens, il a tous les attributs du nanar parodique qui décide volontairement de se prendre au sérieux et en devient génial par sa sincérité, son enthousiasme, voire sa jovialité.  En tout cas c'est comme ça, je crois, qu'il a été conçu, pris à l'époque et est toujours considéré, au point d'être devenu culte.

Son gros point fort, à mon sens, est sa galerie de personnage hauts en couleurs, globalement too much, qui jalonnent le scénario, en tête le jubilatoire Gary Oldman en méchant particulièrement réussi, la fascinante Maïwenn, Mathieu Kassovitz en transe, Chris Tucker absolument déjanté et Milla Jovovich mystérieuse et charismatique. Bruce Willis, lui, fait du Bruce Willis et il le fait très bien.