Eau, soleil et peau
Dans la foulée de Plein soleil, je redécouvre La piscine, un classique connu pour les retrouvailles artistiques (si non amoureuses) entre Alain Delon et Romy Schneider, le premier ayant imposé la seconde auprès de Jacques Deray. Bien lui en a pris car le rôle aurait rendu l'actrice incontournable dans le cinéma de la décennie 70 et sans lui elle n'aurait peut-être pas fait les films de Claude Sautet (💙x5).
Le duo est magnifique. Elle, classe et belle à tomber, est tout en nuance. Lui est beau, ténébreux, jaloux, inquiétant. Maurice Ronet, ami du couple et grande gueule sympathique, est à nouveau victime de Delon. Sa fille, Jane Birkin, est étonnante d'ambiguïté entre innocence et sensualité.
L'atmosphère estivale et érotique est à son pic dans ce thriller psychologique dramatique qui se déroule autour de la piscine d'une villa de la Côte d'Azur. Elle est lourde de désir et de jalousie. Les regards, les gestes, les vêtements, le décor, l'eau, le soleil, les peaux, tout se fait alchimie dans un film troublant et un peu malsain où les dialogues semblent secondaires. Les sensations prédominent, du moins au début avant que les évènements ne s'emballent et que l'enquête ne commence.
Un film culte pour un couple culte.