Esprit de corps
Texas 1868. Une bande de Commanches attaquent un ranch en plein désert et enlèvent les deux filles de la famille. Leur oncle et leur frère adoptif métisse se lancent sur les traces des ravisseurs.
Considéré comme l’un des films majeurs du genre, « La prisonnière du désert » de John Ford est un grand divertissement. Ses décors de désert poussiéreux et rougeoyant dont celui de Monument Valley sont impressionnants. Ses beaux cadrages, dont les scènes d’ouverture et de fin, suffisent à me faire aimer le film et les personnages sont romanesques à souhait : un héros solitaire et imbuvable (John Wayne), un jeune héros impétueux (Jeffrey Hunter), une amoureuse languissante (Vera Miles) et bien sûr une innocente prisonnière du désert (Natalie Wood).
Je trouve le film plutôt cérébral et très humain dans sa façon de dépeindre une communauté vivant proche du danger permanent dans la chaleur et l’entraide. Les personnages qui, eux, ne sont pas pris en considération, ce sont les Amérindiens, peuple ici désincarnés. Pour s’en rendre compte, il suffit de voir l’acteur de type européen grimé en chef indien. Cela ne me frappait pas dans les années 80 lorsque je me régalais des westerns qui passaient à la télé. L’époque a changé et notre regard avec.