Marius (1931) Alexander Korda

Marius (1931) Alexander Korda

Tu me fends le coeur !

C'est dans "Marius" de "La trilogie marseillaise" qu'est prononcée cette célèbre réplique de cinéma, je l'avais presque oubliée. Quel bonheur de l'entendre débouler au détour d'un des dialogues savoureux de Marcel Pagnol dans un film qui m'avait marqué lorsque j'étais enfant/adolescent.

Je m'étais préparé à ce que lui et moi, nous ayons salement vieilli mais en fait je n'y étais pas du tout. J'ai simplement adoré de bout en bout ce presque huis clos qui se déroule dans et autour d'un café du vieux port de Marseille, celui de César et de son fils Marius autour duquel tourne la belle Fanny.

Il m'a paradoxalement donné la sensation d'être écrit et interprété de façon résolument moderne alors qu'il date de 1931 et que les codes sociaux et familiaux développés dans le scénario ont radicalement changé depuis cette époque, je crois que c’est le moins qu’on puisse dire. Le film n'est pas loin d'avoir cent ans, date des premières années du cinéma parlant mais reste un pur régal de rire et de mélodrame.

Le seul hic est la qualité du son qui malgré la version restaurée qu'on constate bien à l'image, n'est pas optimal pour suivre les dialogues. Rien à voir avec l'accent marseillais qui a pu ponctuellement me faire rembobiner pour ne rien louper de certaines répliques.

J'ai déjà hâte de retrouver Marius, Fanny, César, Panisse, Honorine, Escartefigue et Monsieur Brun dans les deux autres volets de la trilogie.