Jeux de plage
Influencé par la canicule ambiante, je suis rentré des plages de Méditerrannée presque obsédé par l'idée de visionner L'année des méduses, film marquant des années 80, époque bénie du bronzage topless malheureusement maintenant quasi disparu (non obstant ses incidences sur le cancer).
Compte tenu de la sensation de déjà-vu ressenti en le (re)découvrant, j'ai forcément dû voir ce film un dimanche soir de mon adolescence mais je n'en avais gardé aucun souvenir. Je n'avais en tête que la réputation sulfureuse du personnage incendiaire et vénéneux interprété par une Valérie Kaprisky à la beauté spectaculaire.
En plein été caniculaire, alors que les méduses pullulent sur les plages de Saint-Tropez, elle est une jeune femme sortant de l'adolescence qui souffle aux hommes le chaud et le froid selon son bon vouloir comme pour combler son estime de soi (en ça, le dernier tête à tête avec Jacques Perrin est éloquent). Elle supporte très mal que l'homme qu'elle convoite (séduisant et énervant Bernard Giraudeau) s'intéresse à sa mère (Caroline Cellier, mesurée et racée).
Ce thriller à l'atmosphère érotique de par ces corps exposés et tous ces désirs insuffisamment assouvis trouve son climax logique dans la puissante scène sur le bateau. On se surprend ensuite à ressentir presque un bien-être postcoïtal lorsque tout ce beau monde privilégié rentre précipitamment à Paris. J'ai adoré.
Mention spéciale à la BO trop stylée avec Nina Hagen.