Cuisine et dépendances (1993) Philippe Muyl

Cuisine et dépendances

Dîner en ville

A propos de Cuisine et dépendances, on s'écrie en général "Ah oui Bacri, il est excellent ! " et éventuellement on cite aussi Agnès Jaoui, sa comparse de toujours. L'actrice est impeccable et plutôt sobre dans un rôle relativement secondaire même s'il n'y a que ça dans un film chorale comme celui-ci. Jean-Pierre Bacri, lui, fait du Bacri et on adore. La scène du film qui me restera durablement en mémoire est celle de son coup de fil à un hôtel lorsque le veilleur de nuit lui tient la jambe. Le passage est simplement parfait.

Mais davantage que Bacri et Jaoui, c'est Zabou Breitman qui m'a épaté. Son interprétation de femme au bord de la crise de nerf, puique elle considère n'être aidée en rien par les trois hommes de la maison (Karmann, Darroussin et Bacri), est le must du film. Son talent comique prend toute sa mesure.

Le principe du scénario on le connait. Tout, ou presque, se passe dans la cuisine d'un grand appartement parisien, un soir de réception pour le couple propriétaire qui souhaite faire bonne impression à l'invité d'honneur. Les dialogues sont rois et les joutes verbales, bien plus importantes que la mince intrique, font ressembler le film à une pièce de théâtre. Et pour cause !