Paris au mois d'août (1966) Pierre Granier-Deferre

Paris, août 2020

C'est le moment idéal pour visionner ce film de 1966 qui a l'immense avantage de mettre en avant un acteur que je connais peu, Charles Aznavour, dans une ville que je connais bien.

Ce que j'ai aimé : la peinture du Paris des années soixante, qui paraît avoir déjà basculé dans celui que l'on connait maintenant, mais pas encore complètement. Les beaux quartiers, les grands magasins, les ponts sur la Seine, de jour et de nuit ... Pour quelqu'un qui n'a pas connu l'époque, c'est fascinant.

Ce que j'ai moins aimé : les deux personnages principaux. Ils sont agaçant mais heureusement pas au même moment, ce qui rend le film très supportable. D'abord, il y a Patricia (Susan Hampshire), une mannequin anglaise, jolie comme un coeur mais excessivement sautillante et écervelée. Elle est comme en terrain conquis avec ce petit Français au charme très relatif qui ne peut que chavirer pour elle. On a envie de lui dire de s'asseoir et de se préparer une camomille. Heureusement, le jour se lève, elle revient à la réalité et se calme. C'est alors au tour de Henri (Charles Aznavour) de partir en sucette en réalisant sa crise de la quarantaine de façon particulièrement désinvolte alors que femme et enfants sont à la mer. Je n'ai absolument aucun problème avec la morale de ce côté-là mais le personnage se révèle être au bout du compte pas mal arrogant et misogyne, et donc antipathique.

Heureusement comme les amours de vacances finissent toujours mal, le film prend fin et, à notre plus grand bonheur, le grand Charles se met à chanter le générique de fin "Paris au mois d'août", incontestablement sa meilleure contribution au film.