L'affaire Thomas Crown (1968) Norman Jewison

L'affaire Thomas Crown - Norman Jewison

Chat et souris

Le décès de Michel Legrand a précipité ma découverte de L'affaire Thomas Crown. Pour ce film de 1968, l'auteur-compositeur français a écrit The windmills of your mind, version anglaise trop rapide à mon goût, avant de chanter lui-même en français Les moulins de mon cœur l'année suivante. Considéré par Steve McQueen comme son meilleur film, je lui préfère Bullit, Papillon ou La grande évasion, qui m'ont davantage diverti.

Ce qui est indéniablement plaisant dans ce film, c'est le visuel : les images à l'élégance très sixties, les couleurs savamment choisies et la beauté et le glamour de Faye Dunaway et de Steve McQueen.  Le scénario est finalement intéressant aussi par son aspect non manichéen puisque bien et mal s'y télescopent de manière bienvenue.

Thomas Crown est un homme richissime pour lequel il est facile de faire des affaires. Par ennui, par bravade, pour se donner les frissons, il réalise le casse presque parfait. C'est sans compter sur Vicky Anderson, enquêtrice brillante (elle devine d'ailleurs un peu trop facilement le coupable) embauchée par la banque flouée. Ces deux-là vont se tourner autour, se plaire, se faire la cour, tout en sachant pertinemment de quel bois l'autre est fait, quel risque il prend en jouant ce jeu en toute transparence avec lui. Un jeu dangereux mais apparemment excitant.