Bullit (1968) Peter Yates

Bullit - Peter Yates

L'incorruptible


Je n'avais pas vu Bullit à l'époque de sa sortie au cinéma pour la meilleure raison du monde : je n'étais pas né. C'est donc une vraie chance de découvrir pour la première fois ce classique culte américain dans une salle obscure.

A part la présence au casting du très cool Steve McQueen et la séquence ultra célèbre de course-poursuite en Ford Mustang, tout restait à découvrir dans ce polar qui fonctionna très bien en 1968. Sur le papier, il n'a rien pour me plaire particulièrement mais il s'avère finalement réunir pas mal d'ingrédients que j'apprécie au cinéma. C'est un thriller d'ambiance au canevas non surchargé et aux ressorts plutôt cérébraux. Le tout est aux antipodes de sa fameuse scène dans les rues de San Francisco et des polars actuels qui se déroulent à tout berzingue et avec de préférence une surenchère d'effets spéciaux.

L'acteur principal y joue un lieutenant de police qui échoue dans sa mission de protection d'un témoin que lui a confié un politicien véreux. Il n'aura de cesse que de traquer le(s) meurtrier(s) quitte à tout risquer : sa vie, son boulot, sa copine, sa réputation … De son subtil jeu impénétrable, McQueen joue le flic viril faussement nonchalant qui ne lâche pas sa proie. Le flic d'autant plus parfait qu'il ne manque pas de conscience  puisqu'il est totalement incorruptible, ni de failles non plus comme l'évoque l'éloquente scène finale.