Alice au pays du soleil levant
Je crois que l'on peut dire que le plus grand succès du cinéma japonais m'a déçu. En décidant de le visionner, j'avais envie de retrouver beaucoup de la magie poétique des films d'animation japonaise ou en tout cas de l'idée que je m'en étais fait pour en avoir vu quelques uns dans le passé. Le voyage de Chihiro, par sa notoriété, semblait en être le chef de file et en lieu et place de "Chihiro au pays des merveilles", j'ai découvert "Alice au pays des horreurs". Ce monde des esprits dans laquelle elle est propulsée à cause de la curiosité déplacée de son père (justice a été faite puisqu'il est transformé en porc) m'a globalement déplu. Pourquoi ? Probablement parce que les personnages, Chihiro mise à part, ne sont pas séduisants, voire carrément repoussants et que surtout je n'ai pas du tout pigé les codes de cet univers probablement en adéquation avec l'imaginaire des Japonais.
Cela dit, le monde entier a adoré ce film de Hayao Miyazaki et il est vrai que le scénario est épique et onirique tandis que le dessin est beau et fluide. Certains détails ou passages, trop rares, m'ont parlé comme le délicieusement chimérique train sur l'eau (voir photo) et les petites bébêtes noires qui ressemblent à des araignées alors qu'elles sont en fait des boules de suies enchantées (il faut le savoir) qui se prennent d'affection pour la petite fille. Et c'est vrai que Chihiro est attachante en faisant contre mauvaise fortune bon cœur alors que d'autres à sa place auraient piqué une crise de nerfs tout du long. Dommage que face à tout cela, il y ait deux sœurs sorcières très laides, un horrible et énorme bébé, l'espèce de fantôme au masque blanc (Sans-visage) ou encore l'esprit excessivement putride (et c'est peu de le dire).