Blues trottoir
Le film s'ouvre sur une scène de bombardement américain en 1944 dans une petite ville de la côte normande. Albert (Jean Gabin) rentre chez lui bourré comme un coing et jure à sa femme Suzanne (Suzanne Flon) qu'il ne boira plus jamais une goutte d'alcool si leur hôtel réchappe aux destructions une fois la guerre finie. Des années plus tard, Gabriel (Jean-Paul Belmondo) débarque chez eux pour prendre une chambre. Apparemment porté sur la boisson, il fait peur à Suzanne qui craint sa mauvaise influence sur son mari, devenu entre temps un homme sobre, mais aussi morose. Les deux hommes s'entendent bien car l'alcool leur permet de revivre ensemble leur passé glorieux, l'un en Chine et l'autre en Espagne. Et c'est bien l'alcool qui semble être la vedette du film. Il rend momentanément heureux ou du moins permet de se sentir vivant. Mais gare à la gueule de bois qui attend le fêtard au petit matin.
J'avoue m'être passablement ennuyé pendant une bonne partie des 100 minutes que dure cette histoire peu convaincante, notamment à cause du personnage de Gabriel qui m'a paru excessif avec ses simagrées andalouses et ses hésitations paternelles (En revanche, la mère supérieure qui parle anglais, ça c'est bon ;)). Le couple Gabin-Flon est globalement plus séduisant et attachant malgré la grandiloquence des cuites d'Alfred et le rôle de rabat-joie confié à Suzanne Flon. Pourtant, il n'y a pas grand chose à redire sur le jeu de Belmondo qui fait plutôt bien Bébel en mode blessé et sur celui de Gabin qui, lui, est un ivrogne de haute volée. Les dialogues percutants de Michel Audiard sont bel et bien là mais on ne peut pas dire qu'ils m'ont marqué plus que ça. Mon impression me rappelle un peu celle ressentie pour 'Les tontons flingueurs', c'est à dire mitigée. Cela vient naturellement du fait, du moins en partie, que ce film de 1962 est d'une autre génération que la mienne.
J'avoue m'être passablement ennuyé pendant une bonne partie des 100 minutes que dure cette histoire peu convaincante, notamment à cause du personnage de Gabriel qui m'a paru excessif avec ses simagrées andalouses et ses hésitations paternelles (En revanche, la mère supérieure qui parle anglais, ça c'est bon ;)). Le couple Gabin-Flon est globalement plus séduisant et attachant malgré la grandiloquence des cuites d'Alfred et le rôle de rabat-joie confié à Suzanne Flon. Pourtant, il n'y a pas grand chose à redire sur le jeu de Belmondo qui fait plutôt bien Bébel en mode blessé et sur celui de Gabin qui, lui, est un ivrogne de haute volée. Les dialogues percutants de Michel Audiard sont bel et bien là mais on ne peut pas dire qu'ils m'ont marqué plus que ça. Mon impression me rappelle un peu celle ressentie pour 'Les tontons flingueurs', c'est à dire mitigée. Cela vient naturellement du fait, du moins en partie, que ce film de 1962 est d'une autre génération que la mienne.