J'ai eu envie de revoir La vie rêvée des anges vingt-cinq ans après sa sortie en salle. Ce film de 1998 qui m'avait remué les tripes à l’époque révélait pleinement le talent d'Elodie Bouchez, une actrice qui me touche particulièrement par je ne sais quelle magie du charme féminin. Je l’avais évidemment découverte quelques années auparavant dans Les Roseaux sauvages, un autre film marquant de mon histoire personnelle.

Natacha Régnier, extrêmement juste également dans un registre plus sombre, moins solaire qu'Elodie Bouchez, mérite tout autant leur prix d'interprétation en commun à Cannes.

Spontanéité, fougue, affranchissement, esprit frondeur mais aussi failles béantes et démons intérieurs ... le portrait de ces deux nanas "à la rue" au sens propre comme au figuré, est saisissant. Avec leurs deux psychologies opposées mais compatibles, du moins pour un temps, Isa et Marie sont extrêmement émouvantes.

J'ai aimé passer à nouveau deux heures avec elles ...