Parmi la poignée de films marquants du 21ème siècle, il y a sans hésitation Black Swan de Darren Aronofsky. Ce drame psychologique au faux air de thriller fantastique m'a fasciné lorsque je l'ai vu la première fois au cinéma en 2011. Le revoir me fait toujours beaucoup d'effet, la scène de la métamorphose de Nina en cygne noir me provoquant immanquablement un frisson.

Le suspense monte crescendo. Nina, une danseuse étoile disciplinée, vulnérable et touchante souhaite plus que tout au monde interpréter le premier rôle du Lac des Cygnes dans une nouvelle mise en scène du New York City Ballet. Quand, contre toute attente, elle obtient le rôle, elle se laisse petit à petit submerger par la part sombre et autodestructrice de sa personnalité. Elle souhaite la perfection, cela va la consumer.

Je nous fais grâce de la dimension probablement métaphorique du récit au travers d'un cas surtout psychiatrique. Il faut simplement se laisser porter par l'atmosphère toxique qui s'installe au fur et à mesure de la descente aux enfers de Nina, à moins que ce soit une montée au septième ciel. C'est une question de point de vue. Le final est une apothéose.

Natalie Portman tient le rôle de sa vie et mérite son Oscar. Mila Kunis, Winona Ryder, Barbara Hershey et Vincent Cassel, tous malsains juste ce qu'il faut et acteurs de la tragédie malgré eux, complètent un casting de haut vol.