Le magnifique (1973) Philippe de Broca

 Le magnifique - Philippe de Broca

Réalité augmentée

Croyant avoir déjà vu Le professionnel et pas encore Le magnifique, je m'installe ce soir-là chez moi devant Le magnifique. Le film commence sur les images d'une sorte de OSS 117, version survitaminée, parodie made in France des films de James Bond. Je me dis "Ah bon c'est ça Le magnifique ?!" mi déçu, mi charmé. Assez vite pourtant, une femme de ménage, aspirateur à la main, apparaît à l'image et surtout sur la plage en plein milieu d'une scène d'action. Qu'est ce qu'elle fait là ? Pas le temps de méditer trop longtemps la question : nous voilà projetés à la table d'un écrivain au style négligé qui tente de finaliser un énième mauvais roman d'espionnage. Les aventures de Bob Sinclar n'était donc qu'une fiction ... Ça fait tilt dans ma tête : Le professionnel est en fait Le magnifique.

Bon bah c'est grave car j'avais aimé Le professionnel, enfin non ... Le magnifique, un scénario intelligent à défaut d'être sérieux, où l'imagination de l'auteur se calque en quelque sorte à sa réalité. C'est la bonne idée de ce méli-mélo loufoque ; les gens qu'il fréquente dans la vie croise le chemin de son agent secret dans le manuscrit, comme une sorte de réalité augmentée. Quelques personnages secondaires apparaissent ainsi dans les deux dimensions, notamment le réjouissant acteur italien Vittorio Caprioli, de loin le plus réussi de tous. La british Jacqueline Bisset ajoute une autre touche de fraîcheur internationale à une comédie pétulante, divertissante et emblématique de notre Bébel hexagonal.

Finalement Le professionnel, c'est quoi à part la musique Royal Canin ? 😄