Shining (1980) Stanley Kubrick

Shining de Stanley Kubrick

L'enfant lumière ?

Je n'aime pas avoir peur et la réputation de chef-d'oeuvre résolument effrayant de Shining n'est plus à faire. Pourtant le film visionné récemment sur grand écran et pour la première fois m'a davantage impressionné que tétanisé, l'atmosphère est plus étrange que véritablement angoissante. La tension, exacerbée par une bande son appuyée, est très présente mais le danger, il faut bien l'avouer, prend son temps pour arriver. A part quelques scènes de genre, comme l'apparition des jumelles ou la voix du petit Danny en plein délire, l'ensemble m'est surtout apparu comme une abstraction ou une allégorie assez indéchiffrable, sortie de l'esprit exigeant de Stanley Kubrick. En tout cas sa version de l'histoire est apparemment plus opaque que celle de Stephen King dans son roman, lu il y a bien longtemps.

Je n'aime pas avoir peur mais j'aime être agrippé. Et Shining y parvient sans problème. Le résultat, visuellement magnifique et hypnotisant, m'a rappelé le cinéma de David Lynch. Désolé pour les puristes.

Ce que j'ai préféré : l'hôtel, majestueux et isolé dans la montagne, est parfait pour une telle intrigue.
Ce qui m'a déplu : le cuisinier à la rescousse meurt trop vite.