Outsiders (1983) Francis Ford Coppola


Stay gold Ponyboy !


J'ai vu Outsiders à sa sortie en salles en 1983. J'avais à peu près l'âge de Ponyboy, le jeune héros du film de Francis Ford Coppola, interprété par C. Thomas Howell. Pour l'anecdote, le jeune acteur a pourtant 4 ans de plus au moment du tournage et il fera ensuite, comme acteur, une carrière moins brillante que certains de ses copains du film : Tom Cruise, Matt Dillon, Patrick Swayze, Rob Lowe, Diane Lane, Ralph Macchio et Emilio Estevez. J'avais été touché au cœur par cette histoire de grands garçons sensibles qui tentent de jouer les durs face aux  Socs, les jeunes voyous des beaux quartiers. Ma vie était bien sûr à mille lieues de la leur mais le scénario dramatique et les liens attendrissants de Ponyboy avec ses frères Sodapop et Darrel, son meilleur copain Johnny et son mentor Dallas avait pendant quelques temps fait de Outsiders "mon film préféré".

En le revoyant en 2017, les effets de surprise et d'identification ne sont plus là mais j'avoue qu'il me plait encore. Le film a somme toute plutôt bien vieilli grâce à son look sixties façon West side story. Et peu importe que cela ne soit pas le meilleur film du réalisateur et que le scénario donne pas mal dans le mélodrame. Dans Outsiders, il y a la misère sociale, les bagarres à poings nus mais aussi les couchers de soleil à la Autant en emporte le vent et la poésie de Robert Frost (magnifiée par Stay gold, un joli titre de Stevie Wonder).

Le plaisir est évident et, la gorge serrée, on souhaite bon vent à Ponyboy quand le générique de fin apparaît.