Qui a tué Laura Palmer ? C'est une phrase que qu'on entendait beaucoup au tout début des années 90 au moment où la série de David Lynch faisait des ravages à la télévision. Je ne l'ai pourtant jamais vue à l'époque et la préquelle Fire walk with me, film sorti en salle après la fin de la saison 2, non plus. La version restaurée que l'on peut découvrir en salle cette année a donc été pour moi l'occasion de me faire une petite idée de ce que j'avais loupé. A posteriori, je pense que j'aurais pu m'abstenir même si je peux maintenant me targuer d'en savoir un peu plus sur cette histoire culte aux yeux de beaucoup. D'ailleurs, l'objectif du réalisateur était d'éclaircir le mystère Laura Palmer en relatant les derniers jours de la lycéenne camée à la vie déréglée.

Presque curieusement, la première partie mettant en scène Chris Isaak et Kiefer Sutherland est amusante et intrigante avec son ton décalé. C'est au moment où Laura Palmer, figure absente et iconique de la série, apparaît que je me suis soudain senti largué, ennuyé, voire importuné, par la dimension onirique, mystique, énigmatique, horrifique (en tout cas un adjectif en -ique) de l'univers de Twin Peaks. Le néophyte, avec 25 ans de retard à l'allumage, ne peut que passer à côté du film. Pour comprendre l'intérêt de tout ça, il faut regarder la série en son entier avant de visionner le film à nouveau. Pas sûr que l'envie soit là ...